Les risques d’infections, locales ou capables de se généraliser sont majeurs en chirurgie osseuse.
Leur traitement est toujours long, difficile et aléatoire, l’os étant un milieu protégé de la bonne pénétration des antibiotiques.
Ils sont majorés, par la pose de matériel d’ostéosynthèse ou de prothèses.
- Une ostéosynthèse est une technique chirurgicale qui consiste à implanter temporairement dans ou sur, un os une pièce métallique, destinée à permettre un bon alignement des fragments, pendant le temps de la consolidation et dans une certaine mesure éventuellement de mobiliser les articulations proches.
- Une prothèse est destinée à remplacer de manière définitive unearticulation détruite par la maladie ou un accident.
Une infection contractée au cours d’une hospitalisation est nommée infection nosocomiale.
Le risque de contracter une infection n’est pas le même pour tous les malades. Il est considérablement augmenté chez certains patients, et en fonction des circonstances d’hospitalisation.
Le traitement actuel des infections osseuses, fait l’objet d’un certain accord entre la plupart des équipes:
- Infection sur ostéosynthèse :2 principes:
- L’os doit être couvert, si possible par du muscle, sinon par de la peau vascularisée en ayant éventuellement recours à un lambeau.
- Le plus sûr est de réduire au minimum le matériel aposé sur l’os, soit par un système de fixation externe, soit par un enclouage verrouillé.
- Infection sur Prothèse: En fonction de l’état du patient, on obtient environ 85 % de guérisons en enlevant précocement la prothèse ou en procédant à un nettoyage très attentif de l’articulation, et en mettant en route, en fonction des prélèvements bactériologiques réalisés pendant l’intervention de reprise une antibiothérapie adaptée puis en remettant en place une nouvelle prothèse, souvent dans le même temps opératoire.Il ne faut en aucun cas se fier à des prélèvements cutanés, réalisés sur une plaie opératoire : On y trouve de tout, et souvent pas le germe responsable de l’infection. Ceci peut favoriser l’instauration d’une antibiothérapie inadaptée, inefficace voire même dangereuse.