La pose d’une prothèse, consiste à assurer le remplacement d’une articulation par un implant artificiel.
Cette intervention chirurgicale est devenue courante depuis 40 ans, elle n’est pas pour autant facile pour le chirurgien, ni dépourvue de risques pour le malade.
Certaines précautions s’imposent les premières semaines.
L’intervention dure entre 45 minutes et un heure.
Elle se déroule le plus souvent sous rachi-anesthésie, à la quelle les meilleures équipes adjoignent une anesthésie péri-durale antalgique post-opératoire, afin de mieux prendre en charge la douleur les trois premiers jours après l’intervention.
Le saignement est en général suffisamment limité pour ne pas nécessiter de transfusion sanguine.
Lorsque l’on prévoit une intervention un peu plus difficile, une autotransfusion ou le recours à un cell-saver, permet souvent d’éviter une transfusion .Cette technique permet de récupérer le sang du patient lui même pendant l’intervention et de le lui ré-injecter en fin d’intervention ou en salle de réveil.
L’évolution actuelle se dirige vers des voies Mini-Invasives, permettant la pose d’implants à travers des cicatrices de 10 à 15cm de long.
L’intervention commence par la mise en place de la pièce nommée « cotyle » dans le bassin. Celle ci est actuellement le plus souvent constituée de 2 parties:
Une périphérique en métal, généralement un alliage de Titane , fixée dans le bassin soit par impaction soit avec des vis ou de petites pointes. Elle sert a fixer solidement l’implant dans l’os.
Une autre , centrale, est en poly-éthylène, en céramique , en métal ou parfois encore un composite de ces différentes matières va permettre à la pièce sphérique fixée sur la tige fémorale de s’articuler.
Le positionnement de cette pièce est très important pour la stabilité ultérieure de la prothèse totale de la hanche.
Une fois que ce partie est implantée, on va calibrer l’intérieur du fémur, pour permettre la mise en place de la prothèse fémorale.
Ce calibrage est obtenu en utilisant des râpes de taille croissantes dont la forme correspond à celle du futur implant. Elle sont donc spécifiques du type de prothèse qui va être utilisée.
Une fois que le contact apparaît satisfaisant entre la râpe et la corticale de l’os, on va fixer l’implant fémoral.
Cette fixation peut se faire:
soit par simple impaction de la tige dans le canal médullaire de l’os avec une fixation directe de l’os qui vient pénétrer dans la surface en titane grenaillé, par l’intermédiaire d’un interface en hydroxy-appatite, parfois nommé « corail », mais surtout rendu poreux par une technique de maillage;
soit par l’intermédiaire de ciment en méthyl- métacrylate dont la nature est très proche du ciment dentaire, qui va jouer le rôle d’une sorte de colle.
Les risques sont ceux de toute chirurgie orthopédique: il sont détaillés dans ce chapitre.
Les risques septiques sont particulièrement redoutables.
La sélection des patients doit être sévère